Le parcours de Germain Chabot, producteur agricole de Saint-Damase est remarquable. Dès son jeune âge, le travail à la ferme familiale lui a permis de découvrir l’agriculture et de développer une passion. Il a démarré une entreprise agricole en 1969 qu’il a développée sainement en parallèle à ses nombreuses autres implications. Au printemps 1974, il fait son entrée au sein de l’Union des producteurs agricoles (UPA) où il participe à la fondation du syndicat régional des cultures commerciales de Saint-Hyacinthe. Il gravit les échelons du syndicalisme agricole à grands pas.

De la présidence du syndicat régional des cultures commerciales de Saint-Hyacinthe à celle de la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ), il laisse sa marque. Il a d’ailleurs occupé la présidence de l’organisme pendant plus d’une décennie. Il s’est consacré à instaurer un environnement d’affaires favorable à la croissance de la production et à défendre les intérêts des producteurs. Il a fait plusieurs représentations devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec afin de mettre en place le Plan conjoint en 1982.

Siégeant à plusieurs comités, cet homme d’idées a contribué significativement à la création du programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles. Il a également participé à la création de l’office de stabilisation des prix agricoles afin d’aider financièrement les producteurs face aux pressions imposées par le prix mondial des grains. Son leadership a été remarqué au ministère de l’Agriculture du Canada qui l’a nommé pour représenter les producteurs agricoles afin de défendre leurs intérêts financiers par l’entremise du Régime d’assurance du revenu brut. II s’est impliqué également dans les négociations avec le gouvernement fédéral pour la mise en place du Programme de paiements anticipés. Ayant constaté des sous capacités de stockage chez les producteurs et afin de combler le marché sur une base annuelle, il a contribué à la création d’un programme de financement pour l’entreposage à la ferme.

Au milieu des années 90, une importante réflexion sur l’utilisation des pesticides et des fertilisants dans les grandes cultures a débouché à une collaboration entre la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec et le Conseil des productions végétales du Québec afin de réduire les impacts environnementaux des méthodes de culture. Un guide des pratiques de conservation en grandes cultures a alors été réalisé. Nommé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec à la Table filière du secteur des grains, il a contribué à ce que tous les intervenants discutent du développement, des besoins et de l’avenir du marché des grains au Québec. À la suite de plusieurs rencontres avec le secteur des semences et la Coopérative fédérée, Germain Chabot a participé à la création du CEROM, réalisant le mandat de la FPCCQ de créer un centre de recherche sur les grains.

Contribuant au développement du marché de l’éthanol, Germain Chabot a permis à Pro-Éthanol de voir le jour et de réaliser le projet de construction d’une première usine, en y travaillant avec acharnement. Il avait la conviction que l’implication des producteurs était essentielle dans la réussite du projet qui visait à développer de nouveaux marchés pour le maïs-grain. De l’étape de validation de la faisabilité du projet, en passant par de longues démarches politiques, financières et logistique, l’engagement de Germain Chabot a permis la concrétisation de ce projet mobilisateur et ambitieux. Le développement de ce nouveau marché offre encore aujourd’hui un avantage à tous les producteurs de maïs-grain du Québec.

Germain Chabot a été impliqué à plusieurs étapes du développement du secteur des grandes cultures au Québec. Il fût un acteur important dans l’atteinte de l’autosuffisance en production de grains au Québec. C’est un héritage important qu’il a laissé considérant l’importance des grandes cultures pour toute la filière de la production animale.

Germain Chabot, votre admission au Temple de la renommée se veut une marque d’appréciation pour votre grande détermination et votre enthousiasme qui ont ouvert la voie à un avenir meilleur pour les agriculteurs québécois