Pendant ses quarante années de vie active en tant que producteur agricole, Guy Charbonneau a contribué d’une manière unique à développer une entreprise de vaches laitières et de grandes cultures reconnue mondialement. L’entreprise s’est longtemps classée parmi les 20 meilleures au Québec pour la production moyenne par vache et a été au 10e rang au Canada pour le potentiel génétique. L’efficacité financière et le sens de l’innovation ont valu à la ferme le premier prix au concours Cérès en 1992. En 2003, les efforts de Guy Charbonneau sont, en outre, récompensés par l’obtention du prestigieux titre de Maître Éleveur. Célébrant en 2016, ses 50 ans d’implication sociale, il s’est investi pour aider ses pairs, ce qui est en lien avec les valeurs de partage, d’intégrité et de respect, qui lui ont été transmises par ses parents.
Au cours de sa carrière, il a occupé plusieurs postes dans différentes organisations agricoles : administrateur de la Fédération des producteurs de lait, vice-président de l’UPA Outaouais-Laurentides au moment de l’établissement du zonage agricole, président de la Commission d’urbanisme de sa ville, vice-président fondateur du SGA des Basses-Laurentides et président du Conseil provincial des CAB. Ce dernier mandat, bien que difficile et exigeant, Guy Charbonneau le releva avec brio. Son travail acharné et sa persévérance ont conduit à la restructuration complète de l’insémination artificielle bovine au Québec, dont découlent les postes d’administrateur au Ciaq et à BOVITEQ. Sa plus grande fierté est d’avoir instauré le transfert de propriété du Ciaq aux éleveurs québécois. Grâce à son leadership, sa détermination et à l’appui qu’il a su générer, c’est tout l’élevage québécois qui en récolte aujourd’hui les bienfaits.
Impliqué fortement en tant que membre dans l’association Holstein tant québécoise que canadienne, il a siégé au comité national de la classification, puis au comité recherche de Holstein Canada. Il a été également secrétaire général du premier congrès national de Holstein Canada tenu au Québec en 1989. Cette même année, il a été élu administrateur de Holstein Canada, pour ensuite en occuper la présidence en 1997-1998. Participant à la restructuration de l’association et du monde de l’élevage laitier, il a été tour à tour président du comité conjoint des races laitières du Canada et vice-président du Réseau laitier canadien, organisme responsable des évaluations génétiques des bovins laitiers.
Au sein de Holstein Canada, Guy Charbonneau a été parmi les instigateurs infatigables du Réseau laitier canadien, rassemblant à cette cause les producteurs laitiers canadiens, le système canadien du contrôle laitier, les représentants des centres d’insémination, les associations de race et l’université de Guelph. Ce regroupement original a d’ailleurs été repris comme modèle dans plusieurs pays par la suite.
À titre de président du club agroenvironnemental Profit-au-sol et par son implication dans les organismes de bassin versant, Guy Charbonneau a permis d’améliorer l’image de l’agriculture, d’expliquer aux citadins les bonnes pratiques environnementales et de valoriser le rôle de l’agriculture dans le développement durable. À cette même époque, il est sollicité par l’UPA comme ambassadeur de l’agriculture pour représenter la profession dans les écoles, lors des salons et d’autres évènements où sa prestance était requise. Comme président du comité consultatif d’urbanisme de sa municipalité, il a aidé à façonner le premier schéma d’aménagement du territoire permettant de mettre en valeur et de protéger le caractère agricole de la municipalité, en dépit de la proximité des grands centres. C’est dans la même veine qu’il a présidé l’élaboration du PDZA de sa MRC.
L’agriculture et l’élevage étant les assises de ses engagements professionnels et sociaux, il accepte, en 2010, de représenter le Québec au sein du Temple canadien de la renommée agricole, dont il est devenu vice-président en 2015. C’est donc un grand honneur de célébrer son entrée au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec.