Originaire de Saint-Philippe de Laprairie, Denis Rémillard est né de parents agriculteurs qui ont su lui communiquer cet amour de la terre et de la nature qu’il a su si bien partager à son tour. Toute sa carrière, tant dans les secteurs privé que public, a toujours été axée sur la vulgarisation de la science et de la technique agronomique.
Ayant commencé sa carrière en 1954 à Amos, il est nommé responsable de l’exploitation des terres noires de Sainte-Clothilde en 1957. L’année suivante, il accepte la direction du service d’information à la clientèle à la SCA de Plessisville. En cinq ans, le chiffre d’affaires triplera. En 1963, on le retrouve directeur des ventes à la CIL pour un territoire du centre du Québec et, quelque temps après, il agira pour cette même compagnie comme surveillant des ventes pour l’est du Québec. À ce titre, il prononcera plusieurs conférences au Québec sur l’utilisation rationnelle des engrais dans une perspective d’intensification de culture de plantes fourragères et céréalières. De 1972 jusqu’à sa retraite en 1991, il est à l’emploi du MAPAQ et dessert les agriculteurs du comté de Mégantic-Nord.
Conscient de la très grande importance des fourrages dans l’alimentation des animaux, il organise durant une quinzaine d’années une campagne, d’une durée d’environ dix jours par année, d’information et de démonstration appelée « journées foin » pour favoriser la récolte hâtive des plantes fourragères alors qu’elles sont au maximum de leur valeur nutritive. Grâce à son intervention dynamique, il y eut une véritable révolution dans la fenaison au Québec.
À partir de 1973, il entreprend une importante campagne de recrutement au contrôle laitier PATLQ. Avec l’aide de ses alliés du Bureau de renseignement agricole de Plessisville, il voit le nombre d’abonnés passer de 24 à 225 sur une période de deux ans. Denis Rémillard s’occupe également de la culture du maïs. C’est dont dans les Bois-Francs qu’a commencé l’utilisation du maïs à haute teneur d’humidité dans l’alimentation de la vache laitière. Il a aussi fait campagne en faveur de l’insémination artificielle et du transfert embryonnaire. Les efforts investis dans la presse écrite et parlée, les démonstrations à la ferme, l’organisation de voyages d’étude dans neuf provinces canadiennes et dans environ une trentaine d’états américains témoignent de son souci de rejoindre la clientèle agricole le plus efficacement possible.
En 1987, il reçoit la décoration de l’Ordre du mérite agronomique, reconnaissant la carrière exceptionnelle de ce professionnel de l’agriculture. En 1990, la direction du MAPAQ, région 4 (Bois-Francs) lui remet la rosette de l’excellence en guise d’appréciation d’un travail bien fait et les sociétés d’agriculture de Nicolet lui décernent en 1991 le trophée Donat Grégoire.
Il est tout à fait justifié d’accorder une reconnaissance spéciale à cet homme au curriculum impressionnant et aux qualités personnelles remarquables. Sa contribution à l’évolution d’une agriculture progressive et dynamique lui a valu l’estime de la part de tous les intervenants en agriculture de la province.